Depuis que je vis au Burkina, ceux à qui je raconte mes aventures, me disent souvent  » tu en as de la chance ».

Il est vrai que je suis de nature positive, heureuse de ce que je vis même si tous les jours ne sont pas simples. En plus, j’ai délibérément choisi de rapporter une majorité de positif sur cette plateforme. Ce qui peut donner l’impression d’une vie idyllique. Je dois en avoir de la chance!

Je pense que nous sommes tous plus ou moins chanceux. Je ne crois pas à ceux qui disent qu’on peut créer sa chance à partir de rien. Simplement certaines personnes savent mieux saisir la chance quand elle se présente.

Saisir sa chance, c’est un peu comme flotter sur l’eau: on pense que la personne ne fait rien  alors que bien au contraire, elle s’étire,  tend ses muscles prête  à compenser la moindre vague.

Saisir sa chance, ce n’est pas simplement attendre qu’elle passe.
C’est être attentif à sa venue.

C’est être préparé à l’accueillir,  en mettant tous les éléments de son côté pour être prêt : par exemple, ce matin, j’ai décousu les manches du t-shirt, j’ai écouté  le bruit que font les couturiers ambulants avec leur ciseaux.  Bien sûr,  peut-être qu’aucun ne passera ce matin mais si ils sont là,  je suis prête à les accueillir.

Saisir sa chance,  c’est  accepter aussi qu’elle vienne sous une autre forme que prévu  et être prêt à l’accueillir quand même,  modifier ses plans pour suivre la chance qui va dans une direction similaire si pas tout à fait la même que prévu.

Vise la lune au moins  si tu rates ta cible, tu arriveras dans les étoiles. J’aime cette citation,  encore faut-il  être prêt à apprécier les étoiles. Et là, assise sur ma terrasse pour écrire ce petit article , avec un petit plat de fraises burkinabè prêtes à être dégustées, la vue sur mon manguier et ses fruits qui commencent, une légère brise rafraichit l’atmosphère de ce jour ensoleillé comme aujourd’hui et comme demain… Alors, oui, j’ai de la chance même si ce sont des étoiles et pas la lune.