

A propos de moi.
Mallou, c’est moi : Mayliss François, 34 ans en 2020, née à Casteau, petit village de Belgique qui a la particularité d’abriter une base militaire de l’OTAN. Mes voisins sont allemands, américains, anglais : même si on échange peu, cela forge déjà ma curiosité sur le monde.
Petite, je voulais devenir journaliste au Geo Magasine.
L’Afrique ? Comme je prends l’habitude de le dire : ce n’est pas que j’aime l’Afrique mais par contre, l’Afrique , elle , m’aime beaucoup.
J’y fais mon premier séjour en 2003 à l’occasion des Jeux Athlétique de la Personne Handicapée d’Afrique Francophone. J’ai 17 ans et j’y accompagne mon papa, athlète invité de handbike. Quelques heures après l’atterrissage, je suis en train de boire le thé dans un des très larges couloirs du stade Senghor au Sénégal. Je suis intégrée.
Je fais donc des études d’anthropologie à Bruxelles avant de partir poursuive mes études à Londres dans une université prestigieuse.
En 2010, je reviens en Belgique et après un détour par les institutions européennes histoire de m’assurer que « non, décidément les administrations même internationales, ce n’est pas pour moi », je débute une carrière dans les ONG de développement : SOS Villages d’Enfants, Lumière pour le Monde et même une ONG Burundaise la Maison Shalom.
Ces quelques années me permettent de découvrir le voyage autrement : dans une situation de travail. Les rencontres avec la population locale me semblent plus sincères, plus ouvertes, plus vraies, moins idéalisées aussi. Je visite peu les lieux touristiques mais m’imprègnent de l’ouverture culturelle, de la terre rouge, de l’histoire marquée dans les rues et aussi dans les corps de mes collègues africains.
Persuadée qu’il faut également changer nos comportements d’occidentaux, je m’engage en Belgique dans le mouvement de la Transition : transition écologique mais qui pour moi doit aussi permettre un mieux vivre plus égalitaire.
Jusqu’à ce que l’Afrique me rappelle…
Le Burkina :
Le Burkina est un pays d’Afrique de l’Ouest située entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à la limite du Sahel. Le Burkina est réputé pour être une terre d’accueil, une réputation qui se vérifie.
Avril 2013 : on dit ici que « en avril, le Burkina a une frontière avec l’enfer ». En sortant de l’avion, je suis d’accord : il fait chaud, très chaud. L’eau froide de la douche de l’hôtel est bouillante : le réservoir est sur le toit et a bien accumulé la chaleur de la journée.
Trois semaines plus tard, de retour sur le sol belge, je poste sur les réseaux sociaux : « Je suis de retour du Burkina et j’ai déjà le sentiment que ces personnes magnifiques me manquent ».
7 ans plus tard, je prends la décision de m’y installer.
Pourquoi m’installer au Burkina ?
Début 2019, j’ai quitté mon travail au Réseau Transition. Je vois passer une annonce de formation : « formation perlée en éco-coopération » par l’Institut Eco-conseil de Namur. Intriguée, je me renseigne : entre écologie et coopération au développement, cette formation va me permettre de valoriser mes expériences dans les deux domaines. Je vais à la séance d’information : la formation se déroulera en binôme : 8 belges et 8 burkinabé. Moi, qui n’ai été qu’une seule fois au Burkina, c’est le pays dont je parle le plus ( parmi les 8 autres pays africains visités depuis). C’est décidé je pose ma candidature.
En mai 2019, nous accueillons nos binômes, frigorifiés mais toujours avec cette ouverture et cette joie qui m’avait frappée en 2013.
En octobre 2019, c’est notre tour de séjourner à Bobo Dioulasso, commune partenaire de la formation. Nous y serons pour deux semaines intenses et riches

En février 2020, c’est notre deuxième séjour, deux semaines également. J’en reviens amoureuse. :
- Amoureuse d’un pays et de sa culture
- Amoureuse d’une ville multiculturelle, riche et paisible à la fois
- Amoureuse du projet porté lors de ma formation : la gestion du marigot Houet, rivière sacrée de la ville.
- Amoureuse de mes études et compétences d’anthropologue
- Amoureuse du métier de gestionnaire et conceptrice de projets
- Amoureuse des personnes rencontrées et de leur accueil
- Amoureuse d’un homme aussi. ( L’Amour entre deux personnes étant un sujet beau, précieux et intime, il en sera peu sujet sur ce blog).
Dans le hall de l’aéroport de Ouagadougou, en attendant l’avion qui nous ramènera sur Bruxelles, ma décision est prise : je reviens m’installer au Burkina Faso.
La ville de Bobo Dioulasso
Bobo-Dioulasso est la deuxième ville du Burkina Faso, située à 365 km au sud-Ouest de Ouagadougou. Elle compterait en 2016 plus d’un million d’habitants selon les enquêtes de l’INSD. Bobo Dioulasso est en constante compétition avec l’actuelle capitale Ouagadougou. Dite capitale culturelle, capitale économique, Bobo ( comme la nomme les burkinabé) conserve une tranquillité et une douceur de vie incomparable avec celles d’autres grands centres urbains africains. Ses habitants, les bobolais , bercés par la position à la croisée des chemins de la région et de la ville, sont d’une grande ouverture sur les autres cultures. Quand je m’y balade et bien que je ne sais pas distinguer les origines des passants, j’y éprouve la sensation d’une grande multiculturalité. Ville verte, les grands arbres du centre-ville lui donnent un charme suranné.
